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La conscience collective veut que ces deux mots ne soient pas alignés dans la même phrase à moins que ça soit en opposition.
L’envie d’écrire sur ce sujet m’est venue suite à un constat après plusieurs échanges :
“je suis frustrée de ne pas exploiter la séductrice qui est en moi”.
Ne sachant même plus par où attraper la chose, ça donne l’envie de combler un manque par n’importe quel moyen.
Et là, voilée, turban ou cheveux au vent, qu’importe, ça nous pousse à dépasser les limites que l’on s’était fixées soi-même. La problématique tombe lorsque l’on cherche à exploiter sa sensualité au -delà de nos limites. Clairement pour répondre à un besoin créé par la frustration et non par notre nature humaine.
On a tendance à croire qu’il n’y a que “la bad bitch” qui a sa place sur le marché, ou son opposé ultime “la subtile charmeuse”. Encore une fois, seules ces deux représentations sont connues et mettent le feu au débat dans le monde des femmes.
On défend la première en jurant qu’il faille défendre son territoire et montrer qui gère. Une fois les rideaux fermés et les enfants aux lits, vous avez le contrôle et vous tenez les rênes. Le sexe est tout bonnement subjugué par votre maîtrise dans l’art de la séduction. Dehors c’est par l’énergie que vous dégagez tout simplement, ‘la bad bitch” est là, on le sait, on le voit.
Quand à “la subtile charmeuse” on l’attrape à travers un regard, un sourire, dans la profondeur d’une conversation. Elle dégage une aura frêle à qui l’on veut se confier, que l’on veut protéger et au final vous surprend dans l’assurance de sa féminité et de son pouvoir. Un matin monsieur est accro sans même se rendre compte comment c’est arrivé. Il veut la percer, la comprendre et élucider son mystère. Elle a du charme, elle le sait et en joue sans se faire trop remarquer pour autant. D’ailleurs j’en avais écrit un jolie texte que tu peux retrouver en cliquant : ici.
Je ne vais pas vous lister une panelle de profil et vous demander de piocher le vôtre. Ça serait bien trop banal.
La pudeur a des limites propres aux capacités et expériences de chacunes. L’important est qu’elle soit en accord avec vous. Elle se manifeste à travers une attitude, des paroles, un comportement ou un vêtement. En faisant partie de nous, quelle que soit la limite qu’on lui impose, il nous faut savoir la comprendre et ce qu’elle implique dans notre quotidien, se poser les bonnes questions:
Pourquoi la pudeur est importante pour moi?
Qu’est-ce qu’être pudique ?
Comment je veux l’incarner ?
Conscientiser cette valeur afin de rendre un plus bel hommage à cet héritage. Car oui, il n’y a aucun mal à prendre naturellement une valeur familiale, mais vient toujours le moment où l’automatisme ne suffit plus et il va falloir faire face à soi. Dire que l’on tient une chose de notre éducation c’est bien, expliquer comment elle a fait écho en nous une fois dans le monde des adultes c’est mieux! Ce fameux moment face à une situation où, une fois mature, cette parole du parent ou enseignant spirituel prend tout son sens.
Soit clair avec ce que tu attends de toi sur cet aspect là, ça sera important pour la suite.
Une femme a ce besoin de se sentir désirée, c’est un fait qu’il va falloir arrêté de refouler. C’est la nature humaine. Cependant rien ne t’empêche de gérer ce besoin plutôt que l’anesthésier. Au delà du fait que certes, on se fait belle pour soi-même et tout le discours qui va avec, on aime plaire. A vous d’y installer votre cadre. Plaire à soi et apprécier son reflet pour commencer, puis plaire à son homme ou dans la rue ça c’est entre vous et vous-même. Ici j’évoque uniquement ce besoin existentiel présent en chacune d’entre nous. La preuve en est, si il n’est pas rempli, naît ce sentiment de perdre en valeur.
« Je cherche de l’honnêteté, qu’elle s’aime elle-même. J’aime les femmes qui ont confiance en elles » Idris Elba
Ici j’y inclus les compliments du sexe féminins aussi, voir même, surtout! Toujours à se comparer les unes aux autres selon des critères de beauté imposés. Et d’une culture à une autre, la demande change du tout au tout. La façon dont vous exprimer votre sensualité se base déjà sur la confiance et l’assurance. Une femme qui s’aime sait se mettre en valeur. Comprenez par là que je ne parle pas forcément de physique mais de l’énergie et de l’impression laissée.
D’ailleurs c’est à ce moment-là que votre définition de la pudeur entre en jeu. Je m’explique, pour certaines, le simple fait de dégager une certaine sensualité rien qu’à travers leur façon naturelle de parler est problématique. Elles vont donc culpabiliser et essayer vainement de combattre cela. Cependant, si elle comprend que c’est une manifestation innée en elle, le challenge ne sera pas dans l’anesthésie, mais dans le cadre.
exemple : “Je ne suis pas responsable de la façon dont tu interprètes mon simple bonjour ou la manière dont je te demande un renseignement, cependant cela ne tient qu’à moi de ne pas rentrer dans le jeu qu’on me renvoie. J’accepte ce que je peux dégager et rien ne m’empêche de mettre des limites à travers mes mots et conversations inutiles ».
A l’inverse, rien ne sert de forcer à chercher une énergie de BadBitch quand ce n’est pas vous. Pas besoin de tout ça pour impressionner. Trouvez votre manière d’incarner la sensualité et maitrisez-là! C’est aussi simple que cela. Comme je l’ai dit plus haut, c’est votre assurance qui jouera, pas le reste. Le cadre, l’apparence vestimentaire ou même votre façon de danser joueront à 30%. Tout le monde peut faire un bon repas (ça demandera plus d’effort pour d’autres mais bon), tout le monde peut mettre une lingerie fine, tout le monde (toujours avec un peu d’entraînement) peut offrir un jolie déhanché. Mais votre façon de parler, regarder, écouter est propre à vous! Votre manière d’entrer dans le jeu de la séduction c’est vous et vous uniquement! Vous fixez vos règles dans ce jeu qui n’en a aucune! Ne cherchez pas dehors ce qui est juste là, aimez-vous vraiment mes sœurs, sincèrement.
“Au départ une femme aime dans sa toute puissance, avec le temps elle donne selon ce qu’elle reçoit” auteur inconnu
La rancune ne doit pas être la base de cette aptitude à goûter les plaisirs des sens. La sensualité est une énergie qui se puise dans le bien-être, pas dans la colère. C’est un besoin naturel de notre âme insufflé par le Divin, ne salissons pas ce besoin par un manque. Ici le problème survient lorsque, parce que tu ne te sens plus désirable, par toi-même ou autres, tu as envie de surenchérir. Ça se manifestera par la façon dont tu abordes ta pudeur, d’où l’importance du travail sur cet aspect. C’est à dire, tu outrepasseras ce cadre par :
par l’attitude, et là attention à vouloir en plus rentrer dans une énergie d’extravagance qui n’est pas la tienne
des paroles, en exprimant ton manque de confiance ou à l’inverse, vendra une sensualité sans faille. Nous savons tous que ceux qui parlent le plus sont ceux qui en font le moins…
un vêtement, en cherchant l’attention à travers ton apparence
Rentrer dans ce jeu de montrer à l’autre ce qu’il perd est dangereux, tu risques surtout de te perdre toi-même. Tu n’as pas besoin de puiser dans cette frustration pour rayonner et faire comprendre ta valeur.
Rentrer de ce jeu braquer les regards sur toi, quand toi même ne supporte pas ton reflet dans le miroir… Je n’en parle même pas!
Le cadre est ce milieu sain dans lequel tu permettras à ta sensualité de s’exprimer tel quel, à travers un parfum, un sourire, un vêtement ou ta façon d’être auprès des bonnes personnes.
Saisir où se situe votre pudeur et accepter votre sensualité, sont les clefs pour maîtriser ce besoin et éviter la frustration. N’oubliez pas que sa manifestation est humaine, la combattre ne ferait qu’augmenter le besoin de combler un manque. Maintenir le cadre, comprendre vos limites et laissez rayonner le charme qui est en vous, qui est vous!