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Femmes du monde, nées de plusieurs mères pour vivre sur une même terre

On ne cherche pas sa place, on la prend. Au sein de cette double présence culturelle, qui représente aussi une double absence, on cherche où se positionner, qui l’on est? On se scinde en deux à se dire que l’on doit forcément correspondre à une case à cent pour cent. Depuis quand? Il faut prendre conscience que c’est avant tout une richesse. La quête de l’origine a son importance, mais attention à ne pas se noyer dedans. Jusqu’à balayer d’un revers de la main l’instant présent et tout ce qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Les personnes que l’on a rencontrées, les blessures que l’on a eues, les moments de joie et ça, tout environnement culturel confondu. 

 

Ce besoin d’appartenir à un groupe vient-il du fait, qu’en France, il est toujours fallu nous trouver une case? C’est avant tout un contexte social. Nous sommes soit de banlieue ou de la ville, l’origine est l’une des premières questions que l’on se pose (oui on, ne diabolisons pas uniquement les français d’origine), de tel partis politique ou non, notre métier etc. Tout cela afin de jauger à quelle classe vous appartenez. On a besoin d’un cadre. 

Dans les pays anglophones, faussement enjolivés, le contexte social est différent. Pourquoi chercher ou créer une identité lorsque vous êtes accepté avec toutes vos particularités! Noyer dans la masse vous n’êtes pas distinguer des autres. On peut idolâtrer ce système, mais moi je suis de ceux convaincu que “ce qui ne te tue pas te rend plus fort”. Un effet assez marquant chez nos voisins d’outre mer est que certes, nos camarades étranger sont acceptés jusque dans la politique, mais qu’en est-il de leur retour aux sources? Qu’en est-il de cette réelle identité et l’envie d’investir, contribuer sur la terre mère?

“Tout ne se trouve pas dans les livres, aussi éclairé soit l’auteur cela reste l’avis d’un être humain qui a fait son parcours, ses recherches, son interprétation. Accomplissez le vôtre”

Je vous vois venir d’ici, “Amel, tu me dis de prendre ma place d’accord mais je la prends où, comment?”. C’est à ce moment-là que l’on se noie dans les informations qui nous attirent. Du domaine ethnique, spirituel ou psychologique tout y passe. Plein de définitions sont apprises et l’on se redéfinit par celle-ci. Le mot noire issue du colonialisme est remplacé par un autre, mon atypisme est expliqué par mon haut potentiel et mes énergie cancer associé à mon hyperémotivité sont la cause de ma non gestion émotionnelle. Tu t’y fais car ceci explique cela. J’ai grossi le schéma mais vous m’avez suivi. 

J’en parlais déjà dans l’article être femme nous sommes bien plus qu’un ensemble de définition et de rôle. Ici, face au monde je parlerais avant tout de connaître ton histoire. D’où viens-tu? Je ne parle pas à l’échelle nationale, continentale. De qui es-tu l’enfant? Quelle est l’histoire de ta mémoire ADN? Qui étaient tes grands-parents, leurs histoires, métier, ce qu’ils ont affronté et accompli dans leurs vies? Pourquoi chercher si loin des figures, modèles et inspirations quand on ne sait même pas de qui l’on descend. L’héritage que tu lègues à tes enfants ne commence pas avec ton histoire. 


Si l’on regarde bien, les personnes les plus fières vont souvent mettre en avant leur ligné, “je suis fils d‘untel”. Surtout dans notre culture africaine non? Puis notre culture occidentale nous pousse à appeler cela arrogance, mais d’où cela vient-il? Simplement de la connaissance de soi, la fierté de connaître son histoire. Imaginez aujourd’hui si l’on connaissait notre héritage, l’histoire de notre famille et notre patrimoine génétique, tout ce que nos aïeux ont créé! Imaginez si au lieu d’être catalogué enfants de banlieue ou issus de l’immigration on se dirait héritier de professeurs, tisserands, matrones, guérisseuses ou autres! Héritières de grandes matriarches qui ont éduqué des enfants, riches en sagesses et morales, enfants devenus aujourd’hui des parents aimants, avec elles pour modèle. C’était au pays, peut-être dans un village, et alors?! En quoi cela perd-il sa valeur? Qui a promulgué l’importance et la place des grandes villes? Dans un quotidien où l’on cherche maintenant tous à revenir aux sources…

“ un jeune qui a fait cent villages est meilleur qu’un vieux qui a fait cent ans dans son village”

Tu es richesse. Ta valeur est basée sur la somme de tes expériences et surtout les leçons que tu en tires. Ta place est à la grandeur de ta mission de vie et dans le cas où tu la cherche encore, observe ceux qui t’ont précédé et inspire toi. Leurs lumières coulent dans tes veines.

Une identité ancrée.